Perosia Astelle

Construction de mon site internet

Coin autrice Publication

Après quatre à cinq années d’écriture intense, qui se sont concentrées sur les trois premiers tomes de ma saga planet-opera/science-fantasy et ma duologie Pravisam, j’ai eu l’envie de créer mon site internet pour rassembler les informations concernant ces histoires, écrire des chroniques, donner des interviews, et communiquer la publication de mes romans par ma maison d’édition (Humbird and Curlew). Instagram, que j’utilise principalement en réseau social, ne me suffisait plus (peu de textes, posts éparpillés, etc..).

N’ayant jamais créé de site internet auparavant, j’ai souhaité partager mon projet au fur et à mesure sur instagram. Cet article regroupe donc les trois étapes de ce projet que j’ai posté sur instagram, ainsi que la publication finale.

La réalisation ne contient aucune ligne de code, et se base sur des extensions de WordPress gratuites (hormis le modèle du site qui est spécifique aux auteurs et autrices).

Le but est aussi de vous montrer qu’il est possible de se lancer dans l’aventure sans un coût excessif financier ni devoir faire appel à un professionnel, mais cela exige beaucoup beaucoup de travail et de l’organisation. Le point positif est que la maintenance technique s’effectue automatiquement, le point négatif est que le site ne pourra pas être exactement ce que vous souhaitez.

Étape 1 - Apprendre et expérimenter

L’apprentissage prend plus de temps qu’on ne le pense. Il vaut mieux ne pas négliger cette étape : un site d’auteur. e, ce n’est pas juste de jolies pages et images. Il y a toute une machine dernière qui tourne sur le plan technique. Elle couvre plusieurs aspects, dont la gestion des pages et articles, le référencement, la sécurité, la maintenance et les sauvegardes. Sans oublier la performance.

Sur le plan du contenu, certaines informations juridiques sont obligatoires telles que la conformité à la protection des données personnelles et les mentions légales. Même pour un site non professionnel.

Si celles relatives à la protection ne sont pas présentes, vous risquez jusqu’à 300 000 € ainsi que 5 ans de prison pour “tout traitement non consenti des données recueillies”. Quant aux mentions légales, la sanction va jusqu’à 1 an de prison et 75 000 € (source : service-public.fr).

Le meilleur site de conseils que j’ai trouvé pour la construction en général, c’est WPmarmite. Une mine d’or pour les autodidactes. Je me suis abonnée à la newsletter, cela me permet de naviguer sur les nombreux articles et informations disponibles sur le site. En revanche, on peut vite se noyer.

J’ai aussi analysé plusieurs sites d’autrices. Principalement ceux de www.maritza.e-monsite.com, www.charlotte-bona.com  www.dominiquelemuri.com, www.lullastories.wordpress.com, www.valeriehoinard.com, et encore d’autres. Jetez-y un coup d’œil, vous pourriez même découvrir de nouveaux romans à lire.

Et enfin, j’ai expérimenté WordPress, qui est mon choix, avec un petit site perso pour la famille. Ça me permet de comprendre les explications données sur internet, et de tester.

Étape 2 - Concevoir le site internet

Une bonne nouvelle pour commencer : si l’étape d’apprentissage a bien été menée, la conception devient facile et permet d’approfondir la partie technique en choisissant les extensions/plugins pour la sécurité, la sauvegarde, la maintenance, le référencement, la performance, la gestion des cookies. Tous ceux que j’ai sélectionnés sont gratuits et reconnus sur WordPress ( grâce à tous les articles de WPmarmite).

J’ai donc pu me concentrer sur le contenant en définissant une arborescence de mon site (quelles pages, et dans quel but), et réfléchir sur la mise en place d’un blog. Pour cela, déterminer son public cible compte : on n’écrit pas des articles identiques si on s’adresse à des auteurs ou à des lecteurs (même si certains peuvent se recouper).

À titre personnel, je me suis aussi créé une liste de questions que j’utiliserai pour tester la cohérence et l’exhaustivité du site une fois construit, toujours en fonction du public cible.

Quant à la charte graphique, elle est venue en dernier. Même si j’avais quelques idées en raison des genres de mes histoires (science-fiction, urban-fantasy), j’ai préféré attendre d’avoir tous les points précédents établis avant de m’y attaquer. La charte graphique ne se résume pas aux couleurs. Il faut considérer la typographie, le logo, le style d’images qui correspondront le mieux (sans oublier de respecter les droits sur celles-ci), etc.

Plein de sites de web design donnent de bons conseils. De plus, analyser les sites similaires au sien aide à se demander pourquoi celui-ci ou celui-là me plaît. Le but n’est pas de copier, mais de comprendre leurs structures afin d’effectuer des choix raisonnés.

Palette couleurs

Il existe des palettes disponibles sur Canva ou sur d’autres outils, comme Coloors. J’avais quelques idées précises, liées à mes histoires, et j’ai préféré définir la mienne. L’outil coloors est très pratique : vous choisissez une couleur et de manière aléatoire, il vous propose celles qui compléteraient au mieux. Quand une seconde vous satisfait, vous la bloquez, et l’outil continue à vous en proposer pour celles qui restent. Il est donc facile de se créer une palette de 3 à 5 couleurs.

Je suis partie d’un violet assez clair, comme couleur primaire, en symbole de l’espace, car j’écris en ce moment une saga de science-fiction. Le choix du clair, c’est pour refléter une ambiance plutôt gaie. Pour compléter, je voulais le jaune orangé de certaines étoiles. Une couleur forte qui apporte une touche de dynamisme dans les pages et articles (donc à utiliser avec parcimonie). Enfin, en couleur secondaire du violet, j’ai cherché dans les verts en raison de la nature, très présente dans mes romans. Pour les deux dernières couleurs, j’ai simplement sélectionné des dégradés du violet, en très pâle, afin de servir de fond.

Palette de couleurs du site internet (violet, vert, jaune, et deux dégradés calirs de mauve)

Étape 3 - Réaliser le site internet

Le moment de plonger les mains dans le cambouis arrive enfin. Il ne s’agit pas pour autant de se lancer dans la rédaction de pages, d’articles, mais de mettre en place l’enveloppe (le contenant). Cela semble fastidieux, mais c’est incontournable pour un minimum de cohésion et d’exhaustivité.

La première tâche consiste à établir son nom de domaine et d’installer le site dans l’hébergeur choisi lors de la conception. Continuer avec WordPress et toutes les extensions sélectionnées pour la sécurité, la maintenance, la sauvegarde, la performance, la gestion des cookies et le référencement. Hormis le dernier module, c’est une tâche unique. Des sites internet offrent leur mode d’emploi pas à pas et en français. Il n’y a donc pas de difficulté, si on se contente des extensions gratuites et réputées.

Ensuite, on aborde la partie la plus concrète : mise en place de la charte graphique, des pages, des menus, etc.. d’après l’arborescence prédéfinie. WordPress fournit beaucoup de modèles gratuits et on peut s’appuyer sur un constructeur de pages comme Elementor. Dans mon cas, je souhaite proposer les premiers chapitres de mes romans en lecture. Il me faut donc un « template » spécifique aux auteurs et j’ai trouvé mon bonheur dans tout ce qu’offre Themoreforest. Trois points importants ont guidé mon choix : un bon support technique (il m’a dépanné une fois très rapidement), un modèle maintenu et fiable (bonjour les avis), et la possibilité de créer mes pages avec Elementor.

Au fur et à mesure de l’avancement, je conseille de vérifier le site sur ordinateur, tablette et mobile. Ce serait dommage de passer autant de temps et d’obtenir un aspect visuel dégradé sur l’un de ces supports.

J’ai terminé la réalisation du site avec mon test (liste de questions), et maintenant je peux me concentrer sur son contenu.

Conclusion

Réaliser son site d’auteur est tout à fait possible sans une ligne de code et sans expérience particulière. Cela nécessite d’accepter des compromis à ses propres souhaits et de se donner du temps. L’avantage est de garder le contrôle de la maintenance, de l’évolution, ainsi que du coût.
J’ai passé environ 160 à 200 h (je n’ai pas mesuré exactement) depuis le début du projet (communications sur Instagram comprises, et la préparation de quatre articles de blog)
Le « template » m’a coûté environ 60 euros et le plugin pour bloquer l’affichage de prix à 55 euros. Seul restera l’abonnement annuel de 72 euros pour l’hébergeur.
N’hésitez pas, si vous avez des commentaires ou des questions. Je répondrai volontiers, mais n’oubliez pas que je ne suis pas une web designer à la base.

Capture du site internet perosia astelle

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